"J'attire les exhibitionnistes, les satyres, les stalkers et je me suis même fait kidnappée étant petite."
Tout d'abord, commençons à ma droite par Mitsu Hanasaki, pétillante brindille de 1m46 qui aime s'habiller de façon très féminine et mignonne, au point d'être la coqueluche de son lycée. Mais ce choix vestimentaire fait de son quotidien un enfer: elle se fait systématiquement harceler par des mecs pensant aborder une proie facile. Sauf que ladite proie "fragile" est capable de sécher d'un seul coup de pied en pleine poitrine le premier gus venu.
Ensuite finissons à ma gauche par Kumagaya, un immense gaillard d' 1m92 aussi associable qu'un Squall Leonhart, faisant peur à tous les lycéens au point de le surnommer "le grizzli enragé". Sauf que derrière sa force et son aura terrifiante se cache le talentueux créateur de la marque Honey baddy, spécialiste en peluches très kawaii.
Mitsu qui adore Honey baddy va vite découvrir le secret de Kumagaya et le comprendre car il est victime comme elle de son apparence. Je me suis surpris d'enchainer les scans (anglais ou espagnol) de ce shojo inhabituel alors que je suis loin, trèèès loin d'être dans la catégorie du public ciblé. Dans ses notes, la créatrice avoue elle même avoir eu des doutes sur le retour du public concernant Kumagaya, tant il est différent des shojo-boy habituels. Pourtant le succès fût là car le premier arc prévu en 2 tomes seulement s'est vu prolongé pour 9 volumes. Malgré son enrobage tout mielleux, fidèle au genre, il ne faut pas totalement s'y fier car ce shojo aime se jouer des apparences, à l'instar de son couple principal. Publié en 2017, année de la vague #Metoo, la mangaka se permet d'effleurer gentiment la théma du harcèlement et du self-défense tout en se réservant une part de réalité: même douée en aikido, la jeune Mitsu préférera fuir face à 4 mecs car elle n'est pas non plus Black Window.