Un bijou de gameplay au point que je peux enfin pousser la note jusqu'à 9 sur un projet estampillé "Fabula-j'ai-eu-les-yeux-plus-gros-que-le-ventre". Parlons-en justement de cette mythologie: à l'inverse des 2 précédents volets, le scénario ne m'a pas, cette fois-ci, laissé au bord de la route. Il est simple, clair, limpide et répond enfin sur une grosse interrogation qui ne cessait de me torturer: la cause de l'origine du Chaos provoqué au début de FFXIII-2, emportant au passage cette pauvre Lightning vers le Valhalla, faisant basculer toute la fin de FFXIII.
A l'inverse aussi du tout premier FFXIII, il est très appréciable ici de tout contrôler et de ne pas subir. Imposant un contre la montre audacieux et parfaitement calibré avec ses fonctions "Chronostase" et "Chonodilatation", Lightning Returns m'a fait ressortir des sensations perdues depuis Valkyrie Profile et autre Majora's Mask, 2 petites perles dont l'hommage caché n'est pas loin.
Autre plaisir retrouvé: l'exploration, avec cet archipel de 4 îles où les développeurs sont arrivés à cogiter un level-design qui existe. Lightning returns va jusqu'au bout de son délire avec cette confrontation finale jubilatoire dont la maestria dans son design hyper travaillé est tout ce qu'il existe de plus beau dans la série. Et que penser des thèmes musicaux qui l'accompagne? "Divine Love" et "Almighty" (titre incomplet volontaire sur le second pour ne pas spoiler) taquinent méchamment un certain One Winged Angel à ses chevilles. Le thème "Death game" à Yusnaan est aussi à retenir.
Malgré quelques textures crades, des toussotements intempestifs de ce vieux Crystal tools envers son framerate, on parvient à vivre une aventure entière, qu'on contrôle du début à la fin. La cinématique post-générique me hante encore et transite parfaitement vers Final Fantasy XV.
Sorti dans un intérêt général plus dilué (la fanbase nostalgique est retournée sur Spira version HD et celle avide d'avenir a mis les voiles vers Orzea), Lightning returns me rappelle le syndrome Xenosaga 3: une saga ambitieuse semblant tout promettre telle une prétentieuse mais qui ne se révèle qu'à son 3e épisode. Ludiquement parlant, la dernière aventure de Melle Farron pilonne les 2 précédentes et à réussi à me faire entrer pour de bon dans cette mythologie, certes engourdie d'une lourde soupe spirituelle mais très travaillée. A l'instar de FFVIII et FFX, le temps écoulé et le recul nécessaire rendront sans doute justice à cette incomprise, maladroite dans ses annonces (merci Square Enix pour votre com' foireuse!) mais si éblouissante dans son final. Bravo.
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