Cinq français ont osé l'impossible : scénariser un vrai épilogue sur l'animé pionnier de la popularité de la japanim' en France, le fameux Goldorak de Go Nagai. Lorsque le prince d'Euphor a débarqué à bord de son géant cornu en 1978, j'avais 4 ans. Autant avouer que la Goldomania, j'y ai été en plein dedans. D'où la saveur particulière que m'a procuré la lecture de ce projet complètement barge et titanesque (5 ans de boulot). Le récit se passe 10 ans après la fin de l'épisode 74 (info trouvée dans la lettre de Dorison envoyée à Nagai) et s'étale sur environ 130 pages. Le premier tiers se veut sombre et adulte. Il faut un petit temps d'adaptation pour s'habituer au casting "croqué" par des artistes européens (Actarus avec la barbe, ça le fait pas), tout comme ça fait bizarre de voir Venusia et Alcor utiliser des smartphones. L'intrigue se veut aussi plus réaliste avec la participation de l'armée japonaise, ayant brillé par son absence dans l'animé. Mais chassez le naturel, il revient vite au galop. Au fur et à mesure que les pages se tournent et que les lieux/machines emblématiques sortent successivement de leur long sommeil, c'est toute la fantasie du dessin animé qui reprend sa place: combats apocalyptiques, humour, tourments, trahisons, regrets et sacrifices... rien ne manque à l'appel pour se fidéliser à l'esprit de la série. J'ai été surpris par la destinée finale de 2 personnages en particulier (et Nagai a validé ça, en plus) mais point de spoil. Ca se lit comme on mate un épisode. Si vous faites partie de ceux qui "y étaient", et bien faites-vous plaisir: replongez dans ce final réussi.