Au cœur des années 70 en France, un dessin animé, précurseur de nombreuses autres œuvres en provenance du pays du soleil levant, émerveillait les enfants d'alors. Goldorak allait faire rêver une génération de bambins avides d'aventures extraordinaires.
Certains de ces enfants, devenus adultes, ont consacré leur existence à la bande dessinée, que ce soit au niveau des scénarios ou des illustrations. Ils ont créé des séries de grande qualité qui font autorité dans le milieu du 9ème art, Universal War One pour ne citer que celle-ci.
Puis, un beau jour, ils ont décidé de combiner leurs souvenirs d'enfance et leur incroyable talent, forgé par des années de pratique. Le résultat est à présent disponible sous le titre ô combien sobre mais évocateur : Goldorak.
Xavier Dorison et Denis Bajram ont ainsi posé les bases d'une histoire cohérente sise quelques années après la fin de la série télévisée. Solidement charpenté, le récit reprend les personnages emblématiques qui ont bercé notre enfance et les plonge dans un futur où les questionnements existentiels se heurtent à la réalité. Un délicat équilibre est maintenu entre les scènes de combat et les moments plus intimistes où les liens qui unissent ou séparent les personnages se nouent.
Pour ce qui est de la mise en images, c'est un festival pour les yeux : Denis Bajram, Brice Cossu et Alexis Sentenac livrent ici des planches de toute beauté, équilibrées, majestueuses parfois. La mise en couleurs de Yoann Guillo magnifie les encres et met joliment en lumière les scènes, en particulier celles qui se déroulent de nuit.
Le rendu final est juste magnifique, témoignage de ce que la passion et le talent combinés peuvent produire. Un hommage fidèle et lumineux à "ce merveilleux robot des temps nouveaux"...