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Jimmy et le Bigfoot
7.3
Jimmy et le Bigfoot

BD (divers) de Pascal Girard (2009)

De manière générale, je n'aime pas la modernité à outrance. Alors quand on me dit qu'une BD d'un certain Pascal Girard narre l'histoire d'un adolescent pris au tourment de sa réputation Youtube, j'avoue ne pas m'être précipité sur l'ouvrage en question. Oui mais voilà, l'univers graphique de Pascal est simple, pur, et d'une précision remarquable, alors je me suis dit que ce serait dommage de pas le lire. Un peu comme une fille dont on vous dit qu'elle est gravement atteinte du ciboulot, mais rudement jolie. On finit par y aller quand même.

Bref, pour l'histoire donc, Jimmy est un teenager. Voilà. C'est tout. Ajoutée à ce fait simpliste, des éléments s'ajoute, une vidéo de lui circule sur internet où on le voit danser, victime de quolibets, amoureux d'une fille pour laquelle il s'inscrit en cours de dessin. Dit comme ça, on a peut-être pas envie de plonger face la première, mais ce serait une erreur, car l'épuration apparente du synopsis laisse une toute autre magie s'opérer. Cette dernière réside en deux points. Le premier, un fil rouge plutôt comique (le Big Foot donc, qu'on aurait aperçu dans le coin), rajoute un côté feuilletonnesque, où l'on a quand même envie de savoir le fin mot de l'histoire. Le second, une ambiance chaleureuse, cheap, jeune et fraîche comme on en trouve dans ces p'tits films indépendants, qu'on aime tous. En tout cas que moi j'aime.

La BD joue sur des anecdotes de lose adolescentes qu'on connait tous et le tout dans le charme de la langue québécoise, donnant un aspect presque poétique au décalage d'entendre des insultes dans ce language parallèles. Ca c'est pour le côté chauvain français. Mais que les canadiens se rassurent, les planches allant, on se prend réellement à suivre la vit de ce pauvre Jimmy. En fait tout réside dans la subtilité, et le refus de la caricature, allant d'habitude de pair avec la BD comique.
On la lit, ça passe vite, il n'y a pas de stresse mais de réels enjeux, c'est un peu l'équivalent d'une musique pop bien faite. Ca aurait pû être plus recherché, mais à quoi bon quand ça marche si bien ?

Le parfait est l'ennemi du bien, et cette BD de teenager canadien saura, j'espère, amuser le collectionneur de rateaux que vous fûtes peut-être autrefois.
En somme, et de manière moins pompeuse : c'est rudement chouette.
Shyle
8
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Créée

le 10 mars 2013

Critique lue 235 fois

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Chlorine Z

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