Lorsque j'ouvre Journal d'un enfant de lune je vois le nom de l'auteur : Joris Chamblain... je le connais, je l'ai déjà rencontré dans un cadre professionnel, on travaillait pour la même entreprise de centre de vacances et je n'ai pas du tout une bonne image de lui. Donc forcément je pars avec un a priori plus que négatif.
Néanmoins je trouve l'idée plus qu'intéressante, une ados qui découvre le journal intime d'un garçon atteint de la maladie des enfants de lune (ils ne peuvent pas sortir en plein jour).
Et là, c'est un défilé de niaiseries insupportables. La fille ouvre le journal : elle chiale... elle voit une photo du mec à la peau abîmée à cause de la maladie, elle le trouve trop beau... Et fatalement elle finit par tomber amoureuse...
C'est d'un conformisme à vomir...
Je veux dire, je ne suis pas contre qu'elle finisse par tomber amoureuse, mais pas en trois pages de lecture. C'est ridicule. Je veux dire, Chamblain a travaillé avec des ados, il connaît le public et pourtant il tombe dans tous les travers de l'adulte qui essaye de parler à la place des ados, qui ne comprend plus rien à cette jeunesse et qui ne produit qu'un ramassis de clichés.
Oui un ado est sensible, mais pas au point de tomber amoureux en dix secondes de lectures...
Ensuite le reste de l'histoire est d'un conformisme, la fin est ultra prévisible, c'est d'une banalité...
Et tout la réflexion autour de l'amour d'un personnage de fiction ne fonctionne pas vu qu'on sait que le Maxime est bien réel et que s'il vit encore cette histoire d'amour est peut-être possible. On est loin de la rose pourpre du Caire de Woody Allen.
Disons que la BD a néanmoins le mérite de parler d'un sujet peu connu, mais ça ne suffit pas pour en faire quelque chose de bien, ou bien même de recommandable... sauf si on aime la niaiserie...