Hermétique, c’est sans doute le mot qui décrit le mieux ce livre. La page de garde cite Twin Peaks en référence et effectivement, on imagine aisément que les deux auteurs montréalais sont des inconditionnels de David Lynch. Leur Twin Peaks à eux s’appelle donc Hobtown, où des hommes ont mystérieusement disparu (c’était dans le titre, jusque-là on suit facilement) et où une sorte de club des cinq, habituellement plutôt préposé à la résolution d’affaires de vols de donuts à la cantine, va enquêter sur ces disparitions.


Ce pitch pourrait laisser imaginer un récit gentiment loufoque au ton léger : cette BD en est l’inverse exact. L’ambiance y est lugubre, sordide, et le décalage entre l’attitude de cette espèce de Scooby-Gang déconnecté et la réalité des crimes perpétrés plonge le lecteur dans un malaise permanent, que même quelques mots du parlé québécois distillés ça et là ne parviendront pas à dissiper.


Contée sur 300 looooongues pages, l’intrigue de ce tome 1 est décousue et on peine à la suivre, tant par incompréhension que par manque d’intérêt. Reste un dessin qui fait parfois mouche, et une atmosphère originale, mais ça ne suffit pas à faire décoller un récit que l’on imagine difficilement se prolonger sur deux autres tomes…


Fabien - 4 bulles

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le 27 juil. 2023

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