Dans la Belgique de l’après-guerre, François vit seul avec sa mère. Souffre-douleur à l’école, le jeune garçon passe son temps à s’occuper des animaux blessés qu’il recueille au fil de ses ballades. Cochons, oies, hérissons, vieux canassons alcooliques, une vraie petite ménagerie lui teint compagnie à la maison. Un soir, François ramène un animal étrange, entre le singe et la panthère, munie d’une queue longue de plusieurs mètres. Si la créature est sauvage, dangereuse et sur la défensive, François ne va pas tarder à s’attacher à elle…
Il y avait déjà eu Lucky Luke, Spirou, Alix, Blueberry, Mickey, Valerian il faudra compter maintenant avec le Marsupilami. Réactualiser les vielles séries de notre enfance pour les vieux que nous sommes devenu semble être un marché prometteur économiquement mais aussi artistiquement. Et si la démarche peut paraître douteuse, il faut bien avouer qu’on y a pris du plaisir ! C’est le cas encore une fois ici avec le Marsupilami qui pour le coup a droit à un traitement très « adulte » et premier degrés. La scène d’introduction donne le ton, ça commence dans un port brumeux à l’aube, dans un paquebot remplis d’animaux morts, et ça fini comme dans un film d’horreur, c’est-à-dire pas très bien pour les personnages qui viennent de nous être présentés.


La suite est plus classique, on nous entraine dans le quotidien d’un petit garçon dans une Belgique encore en train de panser ses plaies de la seconde guerre mondiale. Ce premier tome réussi donc à nous présenter des personnages attachants aux problématiques de la vie quotidienne (dureté de la vie à l’école, difficulté pour une mère seule de reconstruire sa vie après que son amour allemand soit rentré au pays) qui vont être confronté à l’arrivé de l’étrange marsupilami. C’est ici que le traitement très 1er degré trouve toute sa saveur : que faire lorsqu’on rencontre une espèce de singe caractériel qui crie houba ?


Un tome introductif très réussi, magnifié par le dessin réaliste et très spectaculaire de Franck Pé


Emilien

PapierBulles
8
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le 28 janv. 2021

Critique lue 334 fois

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PapierBulles

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