L'Âme du Kyudo par Ninesisters
Première impression en lisant ce manga : c'est beau. Je parle du trait de Hirata-sensei, évidemment. Je ne saurais pas trop comment définir son coup de crayon, qui ressemble plutôt au coup de pinceau d'un maître en calligraphie. Les visages paraissent extrêmement marqués et détaillés, avec une opposition entre les expressions sévères et puissantes des personnages masculins, et la douceur qui se dégage des personnages féminins. Les décors sont extrêmement détaillés, en particulier – dans le cas présent – le Sanjûsangen-do, qui me rappelle tant mon voyage à Kyoto ; je regrette d'ailleurs de ne pas avoir lu ce manga avant d'y aller, cela aurait donné pour moi une autre dimension à ce temple de toute façon magnifique.
En ce qui concerne l'histoire en elle-même, elle est relativement classique en tant que shonen puisque nous suivons le parcours sur plus de 10 ans d'un garçon destiné à devenir le « Premier sous le Ciel », détenteur du record à l'épreuve du Tôshiya. Mais au-delà de cette trame classique, ce manga marque par la puissance des sentiments dégagés, le charisme incroyable des protagonistes, et tout ce que nous pouvons apprendre sur l'époque du récit (le début du XVIIème siècle), sur les mœurs, la politique, et le Kyudo. Tout cela combiné forme une œuvre prenante et incroyablement riche, que j'aurais dévoré d'un trait tant que je me suis retrouvé captivé par le récit, magnifié par le superbe dessin de Hirata-sensei.