Succès unanime selon les critiques, il est indéniable que L'oiseau bleu, en plus d'émietter petit à petit notre coeur, a son lot de qualité. Pour autant, il est rapidement apparu que les histoires larmoyantes, sans une minuscule trace de joie, ça n'est pas pour moi. Pas du tout. Mais ne plaçons pas la charrue avec les bœufs, j'ai été très enthousiaste à la lecture de la première nouvelle, qui donne son nom à l'oeuvre. Elle évoque avec justesse une famille détruite après un accident de voiture, où le petit garçon y laisse la vie et le père tombe dans un état végétatif. Certes, ce récit tombe aussi dans le pathos, mais on y entrevoit tout de même une note d'espoir par la présence de la mère de famille, qui va tout donner pour s'occuper de son mari et retrouver un semblant de raison de vivre. Et, cerise sur le gâteau (spoiler), ses efforts sont récompensés.
En revanche, la seconde histoire, Les feuilles mortes, m'a bien moins enthousiasmée. On ne peut nier qu'elle parle sénilité avec talent et use d'effets visuels réussis. Mais on tombe juste dans le dramatique pur et dur. Je pense que beaucoup aimeront cette nouvelle mais, pour ma part, malgré toutes les qualités du récit, j'ai vraiment du mal à adhérer à une oeuvre qui ressort "pessimiste", quand bien même il s'agit de la réalité. L'oiseau bleu reste toutefois un oneshot percutant et mémorable.