Publié dans la collection Latitudes de Ki-oon, spécialisé dans les grands formats, l’Oiseau Bleu de Takashi Murakami nous offre un regard plutôt sombre sur les accidents de la vie.
Le mangaka japonais, qu’il ne faut pas confondre avec son homonyme célèbre et ses sculptures « kawaii », utilise avec brio la narration multi-focale pour délivrer un récit où les destins en apparence dissociés des personnages se retrouvent entremêlés dans une spirale d’infortune.
Trois personnages confrontés à deux thématiques fortes. La perte d’un proche tout d’abord, le père et l’enfant dans les deux premières histoires, et le chemin solitaire du deuil. La gestion compliquée de la dégénérescence ensuite, tout aussi cruelle, avec la maladie d’Elzheimer et le coma dans la première et troisième histoire, et le caractère destructeur de ces afflictions pour celui qui reste.
Un double ressort soutient ces récits, sommes-toute assez communs, Justement, l’identification à des épisodes de la vie qui nous concernent tous. Mais aussi un modèle narratif très efficace où tous les personnages se retrouvent dans une histoire où ils sont tous liés, parfois sans le savoir. On se laisse prendre assez vite à ces récits tristes et impliquants qui distilleront une émotion particulière à vos fêtes de Noël.