Quand la folie rôde...

Douzième tome de la série Marlysa, L'Ordre noir propose une tonalité quasi identique à son prédécesseur La Métamorphose avec, en "ajout" agréable des relations entre personnages toujours aussi sympathiques et nuancées.

Après le meurtre de la mère supérieure des Nonnes Noires, Marlysa et ses compagnons fuient en direction de la ville de Varignon, là où se trouverait le fils de Marlysa.
Pas plus de spoil !

Concrètement, on poursuit sur la grande lancée agitée qu'est l'histoire de cette série. Une fois n'est pas coutume, si l'histoire globale n'est rien d'extraordinaire tout en restant honorable, force est de constater que les éléments d'intrigue sont accumulés à une vitesse folle, rendant la lecture et la compréhension non pas impossible mais assez difficile. D'autant que certaines séquences vont facilement interloquer, à l'image des dernières pages qui cumulent (j'y reviens tout de suite) ; de manière intentionnelle ou non, nous ne pourrons véritablement le savoir qu'à la lecture du prochain tome. Le problème est que ce genre de scène surprenante est assez légion et ce surplus entraîne, bien évidemment, quelques indigestions au niveau du rythme et du confort de lecture couplé à la compréhension générale du tome. Pourtant, toutes ces séquences de suspense sont efficaces et on ressort de cette lecture encore plus impatient que l'on est entré, en ce qui concerne le dénouement de ce cycle.

Pour les personnages, une fois n'est pas coutume - et c'est ce qui fait à mon sens la force de cette série, on a toujours de bonnes surprises, bien que les réactions ou les actions soient parfois assez prévisibles. Dans l'ensemble, on a une bonne coordination dans l'équipe et des relations chaleureuses (aussi dans le sens positif que négatif (en même temps, chaleureusement négatif...)) qui font plaisir à voir. On soulignera encore les finalités funestes imprévisibles qui apportent véritablement de l'attachement et du désarroi lorsqu'il s'agit d'une figure que l'on appréciait. Pour cet ensemble, on a rien à déclarer de mauvais.

La qualité graphique à présent, on a toujours un rendu agréable même si, je ne saurais expliquer pourquoi, certains dessins semblent régresser en terme de qualité. Mais dans l'ensemble, c'est plus qu'honorable !

Grosso modo, L'Ordre noir obtient approximativement les mêmes réflexions déclarées sur le onzième tome, si ce n'est que dans ce cas-là, la construction et l'évolution des personnages a permis d'alléger l'histoire malgré, on ne va pas se le cacher, des complications sur les points nommés comme "défaut" depuis les premiers tomes. Autrement dit, le divertissement est toujours au rendez-vous.
Et n'oubliez pas que la Fantasy nous appartient !