Comme pour le tome précédent ( deux tomes qui font un Marvel Monster complet ), celui-ci souffre d'une écriture réellement à la ramasse; ça tente de donner un maximum de détails en peu de temps, ça fait venir des personnages d'on ne sait où, ça les tue de dieu sait quelle manière, pour nous foutre un rendu final sacrément casse gueule et fichtrement brouillon.
Et là, je dois renouveler mes propos : je vous avais fait part, dans ma précédente critique sur le tome d'avant, de mes regrets face à cette écriture peu convaincante et réellement inaccessible pour qui ne serait pas un fan inconditionné des célèbres mutants. Ici, c'est encore pire. Car suite à la conclusion du dernier tome, le tout s'emballe; vous aurez encore moins d'explication, de temps pour vous poser et vous demander qui sera tel ou tel personne : le comic s'emporte dans l'action, jusqu'à en pâtir finalement.
Car même si les dessins sont bons et les enjeux réels ( pour une flopée de personnages célèbres de la firme ), il n'en sera pas de même pour les autres, ceux moins connus et que desquels vous ne saurez même pas le nom. Pour tout vous dire, j'ai peine à me souvenir du pseudo des mutants autres que Cyclope, Wolverine, Tornade ou Phénix. A noter également que la couverture s'avèrera terriblement mensongère.
Et comme pour Avengers : Disassembled ( encore qu'il le gérait bien mieux ) ou Deadpool massacre l'univers Marvel, il y a un peu ce syndrome du "je tue un maximum de personnages parce que ça fait coule, mais je m'en bats la rate que ça rende très mochement". Et c'est justement cela qui plombe le plus le tome : son je-m’en-foutisme complet, son manque d'intérêt à l'égard des personnages.
Car au final, cela supprime toute tentative de poser des enjeux : supprimer ses personnages comme cela, c'est une manière de dire : "on essaie trop d'être cools pour en avoir quelque chose à foutre de nos héros". C'est sûrement la raison pour laquelle leurs personnalités sont si peu développés : on n'en a rien à foutre au début, au milieu et à la fin. Médiocre, et ça fait mal de le dire, parce que je voulais une sorte de chef-d'oeuvre. Je n'ai finalement eu que déception et frustration.