La Métamorphose - Marlysa, tome 11 par Eric17
« La métamorphose » est le onzième tome de « Marlysa ». Il s’agit d’ailleurs pour l’instant du dernier en date de la série. Sa parution date du mois de décembre de l’année dernière. Edité chez Soleil, cet ouvrage d’une grosse quarantaine de pages est de format classique. Son prix approche quatorze euros. Comme pour le reste de la saga, le scénariste est Jean-Charles Gaudin, Jean-Pierre Danard dessine et Yoann Guillo s’occupe des couleurs. La couverture nous présente une « Dark Marlysa » en train de combattre ce qui semble être une énorme pieuvre. Le décor ressemble à un monastère.
La quatrième de couverture présente l’histoire avec les mots suivants : « Marlysa apprend que son fils est toujours vivant. Les mystérieuses « nonne noires » ont donc menti pour s’emparer de l’enfant… Mais dans quel but ? … Elle se lance alors à la recherche de son fils. Cilia, Stirius et Ossian l’accompagnent dans son périple… Progressivement, ils vont découvrir de profonds changements dans l’attitude de la guerrière masquée… Une nouvelle Marlysa fait son apparition… »
Cet album s’insère dans le « Cycle du Secret » qui est maintenant composé de trois épisodes. Ce dernier ne se termine pas avec « La métamorphose ». La conclusion de cet ouvrage nous laisse encore plein d’interrogations quant à l’issue de la trame et au devenir de nos personnages. L’album précédent se terminait en nous apprenant que l’héroïne était mère. Ce n’était pas la moindre des choses car c’était pour le moins imprévisible pour ceux qui suivent ses aventures depuis le début. Cet enfant est le fil conducteur de l’histoire. Marlysa et ses amis partent sur ses traces en se plongeant dans le passé.
La trame se construit en plusieurs étapes correspondant chacune à une marche d’escalier qui mènerait au fils de Marlysa. Les premières pages lui apprennent que son enfant ne serait pas mort comme elle le croyait. Dans un second temps, elle doit l’apprendre à ses amis qui acceptent plus ou moins le terrible secret qu’elle leur a caché. Ensuite, elle décide de se rendre chez les « nonnes noires » qui l’ont aidé à accoucher. Mais son retour dans des lieux appartenant à son passé seront agrémentés de révélations plus ou moins faciles à accepter. « La métamorphose » a donc une narration assez classique qui fait se succéder les événements les uns après les autres. Evidemment, chacun d’entre eux apporte son lot de questions et de réponses. Parallèlement, on a l’impression que Marlysa est manipulé par ses anciens geôliers sans connaitre vraiment les tenants et les aboutissants de tout cela. A ce niveau-là, on note une faible évolution par rapport aux tomes précédents.
Côté dessin, le trait de Danard est fidèle à celui qu’on connaissait jusqu’alors. Son trait conviendra à un public large. Néanmoins, les adeptes d’un trait fin risque d’être un petit peu déçu par le manque de finesse qu’on peut ressentir en découvrant les illustrations de cet album. Je trouve également que le dessinateur a toujours la tendance à surcharger ses pages et particulièrement lors des grandes phases de combat à l’image de la scène dont la couverture n’est qu’une introduction. Je trouve cela dommage. C’est d’autant plus regrettable que la bonne humeur qui se dégage de la lecture a tendance à s’étioler quand les batailles s’éternisent.
En conclusion, « La métamorphose » se lit aisément et conviendra aux adeptes de la série. Il est dans la lignée des précédents. Les personnages secondaires occupent une place intéressante du fait de leur rôle prépondérant dans le plaisir que génère l’histoire. Néanmoins, cet ouvrage n’est pas non plus révolutionnaire et n’est pas le meilleur de la saga. Je trouve qu’il s’agit du plus faible du « Cycle du secret ». J’espère que le tome suivant retrouvera la structure plus équilibrée qu’on trouvait dans les deux premiers épisodes du cycle. Il ne reste donc plus qu’à attendre la parution du prochain tome. Mais cela est une autre histoire…
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