And remember, "No Russian"
Qu'il est bon d'avoir une bonne bande dessinée entre les mains. Une vraie bonne bande dessinée. C'est d'ailleurs la BD la plus humaine et la moins supportable que j'ai pu lire jusqu'à maintenant. Rajouté à ça un coup de crayon entre le comics très carré et la BD belge, on obtient une bonne infection sanguinolente bien proche de la réalité.
Ce que je veux dire, c'est que si un jour une épidémie transformait 90% de la population en zombie, c'est exactement comme ça que ça se passerait. Mettons que le 21 décembre la grippe vous pousse à bouffer votre voisin vous réagirez sûrement comme tout bon être humain qui se respecte. Vous prendriez votre copine sous le bras, le premier objet qui peut mettre de la distance entre vous et les infectés et ensuite c'est taille la route. Aucune place pour les gens autour, c'est vous ou eux et c'est toujours vous d'abord.
En ça la BD est très humaine, parce que les personnages sont pourris jusqu'à l'os, n'hésite pas à buter des amis sans états d'âmes, à courir plus vite que tout le monde pour chopper le dernier avion. Et les réactions des gouvernements sont aussi parfaitement bien représentées. Puisque comme chacun sait, les politiques passe avant tout le monde, l'extermination est la seule solution. Ce type de réaction est d'autant plus logique que ce l'action se déroule en Russie. Comme ils le disent si bien dans la BD : « Chercher la solution à un problème, c'est trop long et trop cher. Vaut mieux essayer plein de mauvaises idées pour trouver la bonne. » Tout de suite ça vous donne le ton.
Alors voilà, le Tome 0 donne le ton d'une série sans sentiments mielleux. Le héros est plein de remords, c'est un loser notoire, la seule chose qu'il veut c'est survivre et pour ça tous les moyens sont bons.
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