Quand je suis allé voir Hugo Cabret, je m'attendais à voir le dernier Scorcese, une grande épopée, quelque chose de fort, de prenant. Et en fait non.
Pour apprécier pleinement le film, il faut y aller en étant prêt à gallérer pendant la première moitié du film parce que les acteurs jouent mal, parce qu'ils sont loin d'être attachants. Le "comique de service" en la personne de l'enquêteur de gare ne sert à rien. Les gags sont mal construits, bateaux. Les répliques sonnent d'un faux que l'on croirait sorti d'un épisode des Feux de l'amour. Non, vraiment, c'est une première heure difficilement supportable.
Et puis vient la révélation. Le film prend une autre dimension. La dimension Méliès. Alors si vous ne connaissez pas les courts métrages, si vous n'appréciez pas les premiers films. Passez d'autant plus votre chemin.
La fin de la vie de Méliès est reprise et le film devient intéressant sur un seul point de vue, culturel. Et purement culturel.
Point positif et point que je lui ai d'ailleurs rajouté sur ma note prévisionnelle, la 3D est pour une fois très bien utilisée et on prend plaisir au relief.
Au final, on comprend le casting et les producteurs par l'envie d'un clin d'œil aux œuvres et à l'artiste qu'était Méliès. Au plaisir de revoir ses chefs d'œuvres en couleurs.
L'hommage fait, le film ne tient plus. Espérant que le livre est d'un autre acabit.