La Mosca brouille les pistes dès son titre avant de détacher son œil vers les cases apprêtées par une histoire plus brutale qu’elle ne laisserait le penser. La compagnie Kashoo contrôle à son actif le café et le cacao et embauche des ouvriers pour une sale besogne à effectuer sur une île pleine de dangers. Hiken venu de son propre chef, recherche sa sœur et comprend dès son arrivée l’hostilité de cette jungle. En conflit avec un mystérieux chasseur, Nakai, une intrigue se noue déjà pour espérer atteindre le volume 2 voire plus selon les événements distillés.
Par-contre, l’originalité du dessin dans la Mosca ne sert pas d’atout primordial en dressant dans l’esprit du lecteur une ligne hésitante entre un style amateur ou un style français proche du manga. En n’aucun cas, un auteur coréen sauterait aux yeux dans des dessins dépossédés d’un trait spécifique à sa nationalité, ce qui n’entache pas la lecture une fois que la survie d’Hiken occupe notre temps dans le découpage massif de son combat acharné contre les monstres.