En manque d'imagination, les auteurs d'Asphodèle répètent le tome 2 pour clore le dernier volume.
C'est bien triste.
La redite est totale,
le même stratagème du diable pour attirer l'héroïne sous sa coupe, le même danger sur l'objet ensorcelé qui lui donne son pouvoir, les mêmes menaces pour animer le combat final, le même sauvetage in extremis. Pour qui diable les auteurs nous prennent-ils pour recourir ainsi à cette fade facilité ? Même le titre paraît déplacé puisqu'une première Nuit du Masque dénouait déjà la première aventure.
Même défaut inhérent côté dessin. Il est difficile pour Djillali Defali de se renouveler dès lors que le scénario qu'on lui offre repose sur des séquences qu'il a déjà illustrées. Et les aplats de Pierre Schelle.
Peu de plaisir pour ce volume final d'une série aguicheuse mais largement décevante qui vient nous confirmer qu'être un auteur prolixe peut porter préjudice au renouvellement des propos ou des structures. Si la série s'appuyait sur un personnage de femme forte, elle n'a jamais su le développer, lui donner corps et véritables enjeux. Quant à son aspect mystique,
l'accumulation des clichés y démonte l'angoisse en moins de lignes qu'il en faut pour l'écrire.
Une relecture, plus de douze ans après, pleine de déceptions.