Je sais pas pourquoi j'ai de plus en plus de mal à lire de la BD. Mais bon faut bien s'y remettre alors plouf plouf et une bd de chez Gallimard plus tard ...
Imaginez un Titeuf version collège, en pas trop vulgaire et qui crèche dans une cité. C'est Snoop. Petit mecton chef de bande, un brin mytho sur les bords, fan de jeux vidéos et de Snoop Dogg (bah voyons).
A travers des histoires courtes de quelques pages, on le suit dans sa petite vie de tous les jours (collège, chez ses vieux, avec la meuf qu'il veut se serrer, etc.).
C'est rigolo (un peu), c'est bien urbain (on aime), mais c'est pas ce qui m'a fait frétiller le plus. C'est intelligemment fait avec quelques réflexions sur la vie en cité chez les gosses d'aujourd'hui (le passage sur le braquage du Père-Noël). Snoop est aussi doué pour nous livrer des exposés comme on aurait tous aimé en faire, juste pour que le prof ferme sa gueule une bonne fois pour toutes.
C'est ni violent ni grossier, un genre de Lascars en plus accessible, mais rien de bien original. Par contre les illustrations sont classes, simples, mais ça fonctionne, un petit goût de Ariol qui séduira les gosses qu'ont eu ça entre les pognes en primaire. Même si le scénario est vu et revu, on va quand même jusqu'au bout du premier tome sans se demander "mais foutre Dieu, quelle folie m'a pris de délester cette bande dessinée des rayons de la FNAC ?".
On pense à Pipit Farlouse de Sattouf, à écouter dans une ambiance sonore Run DMC/Beastie Boys et les Svinkels (pour remettre en avant le rap old school en France un peu, merde alors !). La référence à Titeuf était gratuite, mais bon ça reste une référence.
Le stéréotype du gamin qui bouffe la vie en étant lui-même, le côté dark side du Petit Spirou en prime, habillé en baggy et casquette New Era.