Lire Eisner (pour ceux qui souhaitent découvrir le prix des meilleures BD américaines qui lui est dédié) est un poncif.
Il n'empêche. Il permet de découvrir son style :
- des dessins aux traits clairs, qui renvoient à un style un peu désuet ;
- une fiction tragi-comique qui prend ses sources dans l'Histoire (hélas) bien réelle (des juifs allemands émigrent et font opportunément fortune aux USA)
Il y a donc dans La Valse des alliances autant d'humour juif que de satyre des comportements des immigrés à la manière de la série de films Le parrain :
- cupidité et arrivisme,
- sectarisme voir racisme,
- famille et hypocrisie...
Au risque de tomber parfois (souvent ?) dans la caricature.
Au final l'histoire est agréable à dérouler.
Mais je ne peux m'empêcher de regretter le manque de nuances et surtout au fur et à mesure des pages la perte de bienveillance envers les personnages.
Au risque d'avoir le désagréable goût d'une fiction voyeuriste concernant des individus antipathiques... Mais peut-être était-ce le but recherché ?
D'ailleurs n'est-ce pas le propre du succès de la série du Parrain ?
Faire aimer du grand public des criminels violents aux valeurs douteuses et bipolaires...