La narration de la vie de peintres, d'écrivains ou de musiciens en bandes dessinées (collection une vie, une œuvre) est une bonne idée mais il faut que la vie des artistes s’y prête. Jean-Sébastien BACH (1685-1750), musicien de génie, a eu une longue vie (65 ans) mais peu romanesque et peu aventureuse : il s’est déplacé dans un territoire restreint (l’Allemagne) et sa vie se résume à 3 choses importantes : veuf à 35 ans et marié 2 fois, 20 enfants dont 10 sont morts avant 5 ans et des tracas administratifs avec ses différents employeurs. Rien de bien excitant mais l’album peut avoir une valeur pédagogique (bonne documentation de la part d’Alain JOURDAN). Malheureusement, le dessin de Michel FAYNOT n’est pas à la hauteur (hormis les décors) : il est très difficile de reconnaitre le visage du musicien, même adulte où les dialogues voire les vêtements ou la coiffure n’aident pas toujours à le reconnaitre. Le texte (en majuscules) aussi n’est pas très lisible. D’où l’ennui qui s’installe mais il est réduit par la brièveté de l’album (46 pages). Autant lire « La petite chronique d’Anna Magdalena Bach », écrite par sa seconde épouse, mieux documentée et plus claire.