La grande fresque annoncée du Chapeau de Rimbaud, qui, globalement, nous narre les aventures d'un révolté corse qui fuit la loi autant que son passé et se retrouve à accompagner Rimbaud et sa caravane de trafiquants d'armes, souffre de plusieurs défauts.
Le plus évident est son crayonné. Sous couvert d'être fluide et malgré quelques belles scènes (reine de Saba notamment), on se retrouve trop souvent à devoir chercher à dénicher qui est qui. D'ailleurs, sans les phylactères, les personnages ne sont parfois pas assez reconnaissables.
C'est assez déceptif, surtout que cela vient en défaveur d'une histoire simple, sans réelle passion puisque les enjeux sont trop rapidement éludés (ou sans réponse).
La violence des paroles est parfois justifiée mais parfois un peu abrupte, et l'écorchement perpétuel du nom de Rimbaud renvoie plus à Tintin au Congo qu'à une véracité historique.
Une histoire qui n'est pas mauvaise mais qui apparait soit trop longue, soit non finie (et le fait que l'on hésite en dit déjà long). Ça aurait pu passer avec un joli crayonné, mais ce n'est pas le cas.