La marque jaune, le retour de la revanche

Les ayant-droits s'étant rendus compte que La Marque Jaune faisait vendre, et au vu du « succès » de l'onde Septimus, sortir une troisième aventure sur le même thème paraissait aussi logique que produire les films Alad'2 ou Les Visisteurs 3.

On a donc la Reine d'Angleterre qui rencontre Blake. Pourquoi ? Blake et Mortimer ont sauvé un grand nombre de fois la Couronne, au sens propre comme au sens figuré, sans qu'E.P. Jacobs souhaite nous la montrer. Sans doute en écho au succès de la série télévisée The Crown ? Sa présence n'apporte rien à l'intrigue, des ministres auraient pu discuter à sa place. Je trouve maladroit d'incorporer un personnage « réel » dans une aventure de science-fiction, qui l'ancre trop dans la réalité et limite la « Suspension consentie de l'incrédulité » de l'aventure.

Là où un extraterrestre avait mis une joyeuse pagaille dans le tome précédent, les scénaristes se disent qu'on va en rajouter un deuxième, histoire de corser l'affaire.
Et puis pour faire bien on va mettre un monsieur méchant qui finance un laboratoire secret ultra-moderne et une milice privée.
Sauf qu'évidemment, l'extra-terrestre s'enfuit, et écrit des signes cabalistiques dans toute la ville, destinés à envoyer le feu vert à un vaisseau spatial qui va envahir la terre. Envoyer un message radio marcherait mieux, mais les pseudo-hiéroglyphes permettent de caser des références au Mystère de la Grande Pyramide.
Du coup on sort Olrik de son asile de fous grâce à une référence au Mystère de la Grande Pyramide, une mégadose de morphine, et paf il bloque le méchant extra-terrestre. Déçu, le vaisseau en orbite stationnaire au-dessus de Londres, décide de ne pas ravager la Terre par le feu, et rentre chez lui. Bon, ce sera pour une prochaine fois. Il ne dit pas « salut, et encore merci pour le poisson », mais l'intention y est.
J'ai failli oublier quatre pages entre Blake et Rowana qui n'apportent pas grand chose de tangible à l'histoire. Un ancien nazi, ça fait D4rk kikoulol, apparemment.

Le dessin a quelques problèmes. Total, l'album est assez médiocre.