J'adore les titres de Fournier. Si il y a quelque chose qu'il faut absoluement admettre, c'est que ses titres sont bien plus accrocheurs que ceux de Franquin. Puis il y a les couvertures aussi. Faites à la couleur directe, cela donne un ton plus aventureux. Enfin il y a l'ambiance plus mystérieuse et qui s'affirme au fil des albums.

L'histoire est ici franchement cool, du moins ça démarre sur les chapeaux de roue : des objets magiques, une course poursuite et nos amis impliqués dans une intrigue pleine de mystères. Malheureusment l'auteur dose mal son suspens eet en fait beaucoup trop ; la conséquence est que les révélations s'enchaînenet un peu trop vite et laissent un goût de trop peu. Si l'on fait mariner le lecteur dans le suspens pendant longtemps, il faut que l'après coup soit d'égale mesure et non pas expédiée en quelques cases, car le suspens ne se mesure pas uniquement à la montée de nervosité, mais aussi au calme qui s'ensuit. Heureusement des gags plutôt réussis aident à combler ces lacunes.

Graphiquement, Fournier se débrouille une fois de plus pour caser des scènes de nuit et ainsi jouer avec les couleurs, la lumière. Autant le dire de suite, je suis fan de ses noirs (entendons nous bien, il s'agit d'une critique sur la technique et non pas sur l'utilisation de personnages africains... même s'il les dessine plutôt bien aussi). Son découpage est assez réussi en amtière générale, les scènes d'action sont bien foutues, sa mise en page bien pensée, ses compositions intéressantes.

Bref, ce tome 25 est bon mais trop court : alors que Franquin souffrait de ce surnombre de page (il devait en faire 60 environ) Fournier, lui, aurait bien aimé en avoir plus pour amener ses résolutions avec plus de calme.

PS : page 2, case 5 : un gag surréaliste dans le journal Spirou ? Un accident camouflé ou bien une blague des plus audacieuses ?
Fatpooper
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le 1 oct. 2013

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