Un bel album en deux temps:
Rahan en rage contre la faune sauvage et les éléments
La première case fait exploser une irradiante foudre qui éclaire l'hostile averse nocturne. Un véritable déluge qui inonde et noie les six premières planches représentant Rahan aux prises avec la nature, la météorologie et une panthère noire, les flash des éclairs et le cri de guerre spectateurs pour marquer les moments charnières de ce passage.
Rahan en paix avec un frère humain et en perpétuelle adaptation
Le reste du récit justifie le titre de l'album: Rahan cloîtré par accident dans une caverne que la pluie diluvienne initiale comble au fur à mesure doit se sauver d'un "tombeau liquide".
Cette aventure illustre les deux messages typiques de la collection de Roger Lécureux et André Chéret: la fraternité entre les êtres et les peuples au-delà des frontières et l'intuition, moteur d'adaptation, qui transcende le savoir empirique. En effet, Rahan, bon sauvage, découvre qu'en cas de péril commun, sans calcul, les êtres humains peuvent faire front commun, même lorsque le barrage de la langue et la peur peuvent laisser croire le contraire. En outre, contraint à ruser pour survivre, Rahan va devoir mettre son intelligence et son courage à l'épreuve.
Un excellent Rahan qui mérite une petite immersion.