L'alternance des époques est toujours facile à suivre grâce aux jeux de couleurs, tension palpable devant l'ampleur de la tâche, puis face aux tracas qui s'additionnent, personnages attachants ; il y a plein de jolies qualités dans cette oeuvre dont l'existence me semble importante. C'est un bonheur de savoir qu'un tel tour de force a pu exister, et l'acidité des plumes des auteurs de la farce (visible dans le fac-similé du journal, joint à la BD) est effarante ; les remarques n'ont certes pas toujours un impact aujourd'hui, mais dans le contexte sensible d'un pays occupé, de menaces permanentes, waouh ! Quel éclat ! Quel panache ! C'est donc ça la zwanze bruxelloise ! Je dois bien reconnaître que, comme qui dirait, la Belgique a la forme d'un cerveau posé tout en haut de la France.
Je dois cependant admettre qu'il m'a manqué un petit quelque chose. Je crois que je me lasse de voir les auteurs se dessiner en train d'enquêter sur leur sujet ; c'était pourtant bien utile pour introduire les propos de la conservatrice du musée de la résistance, et pourtant... Ce procédé m'est apparu trop souvent récemment pour que je ne m'en agace pas un peu.
Je dois convenir également que le foisonnement des personnages, certains apparaissant peu, d'autres apparaissant même sans nom (je crois ?) me perd quelque peu. Je confonds toutes les blondes de l'histoire :/
Quoi qu'il en soit, merci pour l'histoire, merci pour la finesse.