Cela ne m'amuse pas de bâcher à ce point le premier album de deux jeunes auteurs, chez une petite maison d'édition (Le cycliste), qui s'attèlent à un exercice difficile, l'Oubapo. Qui plus est, lorsque j'ai rencontré les auteurs en question, les ai trouvé sympathiques et que j'ai aussi lu et apprécié leur troisième album Le Songe de Siwel. Mais franchement, je suis passé totalement à côté de cette BD.
Et c'est justement à cause du concept oubapien : Lire en parallèle les histoires de deux pays qui s'entremêlent (comme l'excellent Les Trois Chemins), un des pays étant composé d'encre noir sur un fond blanc, et le second, d'encre blanche sur un fond noir.
Bon, je le dis tout de suite, c'est illisible. Le style des auteurs, avec un dessin "normal" (encrage et couleur) est, quoiqu'un peu imparfait et pas toujours très joli, extrêmement lisible.
Ici, je n'ai absolument pas su reconnaitre du premier coup d’œil chaque personnages, car les ombres ne sont pas assez différentes, ne se détachent pas assez. En plus les décors sont fouillis et donc eux aussi, peu déchiffrable (on est bien loin de la lisibilité d'un Idées Noires). On fait l’effort de se détruire la rétine le temps de quelques planches, pour laisser sa chance au récit, mais j'ai personnellement très vite décroché, l'histoire ne m'emballant pas plus que ça (mais elle n'est pas mauvaise, elle ne valait, à mon goût, juste pas la peine que je continue d'essayer de déchiffrer les planches), pour lire la suite de cette histoire méli-mélo sans comprendre... C'est dommage.
Ça ne veut pas dire qu'il ne faut pas continuer à suivre "Enfin Libre", ça veut dire qu'il se sont attaqués, à mon goût, à un exercice trop ambitieux, pour un premier album.