Lourdeur puérile et fendage de gueule

Dans un certain sens, cette première partie des "Guerres Secrètes" m'a déçu. Pourquoi, devez-vous sûrement vous dire? Parce que l'oeuvre commence sérieusement à accumuler le poids des années, et que ça rend souvent très mal. Bon, ça reste un bon comics dans la moyenne de ceux qui ne sont que divertissants, mais j'ai relevé quelques petites fautes plutôt gênantes.

Bien sûr, le soucis ne viendra pas du rythme : soutenu, intense et divertissant, il promet au lecteur sa dose de combats de super-héros et de super-vilains. De ce côté ci, c'est très intéressant, avec de beaux dessins et des affrontements crédibles et puissants. Pour le coup, j'ai pas grand chose à reprocher.

Le soucis viendra surtout de l'écriture. Comme pour beaucoup d'oeuvres environnantes, c'en est la faille principale, ce sur quoi tu dois fermer les yeux si tu veux prendre un panard certain. Sauf que je n'ai pas pu ne pas m'y intéresser. Le truc, c'est que cette première partie se démarque par sa lourdeur puérile : de ses dialogues de gosses à ses relations caricaturales, en passant par de grosses failles de comportement ( l'amourette entre Magneto et la Guêpe ).

De plus, les épisodes s'enchaînent mal : les cliffhangers sont mal foutus, lâchés avec un mauvais rythme. Ce ne serait pas très grave si les épisodes qui suivent ne s'en foutaient pas complètement, nous lâchant une éclipse perdant clairement le lecteur, et cassant l'intérêt de la lecture : si la fin de chaque épisode ne donne plus envie de lire le reste de l'oeuvre, pourquoi devrait-on continuer?

Certes, ça détend bien, et c'est un premier crossover très réussi, avec de bonnes idées et des combats plutôt fantastiques. Seulement, cette importance de la lourdeur d'écriture, couplée à un scénario qui se perd parfois ( notamment dans sa gestion des rapports entre les personnages ); j'ai bien aimé, cependant, la manière qu'ils avaient de gérer les tentions, mais ce sont surtout les histoires d'amour qui gâchent le truc, avec un personnage féminin autochtone étrangement mal écrit quand on connaît la suite de l'aventure. Convaincant sans être impérissable.