Treizième tome de la série Marlysa et cela nous porte-t-il malheur ? Majesté clôt Le Cycle du Secret et si il avait tous les ingrédients pour le clore de manière efficace, il faut croire que le résultat est loin d'être à la hauteur des attentes.
Marlysa semble être tombée sous le joug de l'Ordre. Fort heureusement pour ses compagnons, Bragal est de retour et il a un plan pour libérer Marlysa.
Pas plus de spoil !
Concrètement, on demeure sur le même fil scénaristique que le tome précédent avec des séquences pas forcément déplaisantes et des scènes assez sympathiques. Néanmoins, le problème majeur reste le même et on a beau s'en accommoder, ça fait toujours un peu bizarre : il y a bien trop d'intrigues à la fois, ce qui force le tome a accélérer sa vitesse de narration, enchainant scènes sur scènes sans prendre réellement la peine de respirer, ou de laisser le lecteur respirer. Pourtant, ce tome est loin d'être déplaisant et propose de l'action à revendre en plus de rebondissements sympathiques (même si la plupart sont discutables étant donné que l'on peut se demander si cela en valait vraiment la peine). Mais là aussi, les rebondissements sont généralement de courte durée, trouvant une conclusion parfois insatisfaisante pour le démarrage d'une nouvelle séquence de retournements de situation. Il faut également souligner que le dénouement de ce tome est assez frustrant dans le sens où il y a bien quelque chose de prévu à l'avenir, un nouveau cycle, mais que Le Cycle du Secret est ressenti comme bâclé...
Pour les personnages, on garde une sympathie pour les protagonistes principaux et on contemplera sans grande intérêt - malheureusement - ceux plus secondaires malgré une volonté évidente d'offrir de nouveaux caractères. De plus, couplé au dénouement un peu extrême de ce tome, certains personnages n'ont pas été suffisant développés au sein de ce cycle. D'aucun pourrait dire que le prochain cycle pourra s'en charger mais il aurait été plus intéressant de clore les présentations des nouveaux protagonistes dans ce cycle. Néanmoins, une fois n'est pas coutume, cette partie reste le point fort de la série.
Pour le côté graphique, je dois avouer une légère perplexité, avec cette impression que le dessin a régressé depuis le douzième tome. Comme si Jean-Pierre Danard ne s'était pas donné à fond pour ce tome, ce qui accentue en un certain sens le sentiment insatisfait pour cette fin de cycle. Alors, on ne retombe pas aux dessins des premiers tomes - on a une sorte de transition entre ce qu'il se faisait entre les premiers et les derniers tomes - mais le changement est assez flagrant pour ne pas s'en rendre compte.
Majesté est un tome qui, s'il est divertissant, reste quelque peu décevant malgré des volontés de bien faire et de proposer des aventures toujours aussi plaisantes. Reste que les défauts récurrents sont toujours présents et sabotent dans une moindre mesure le plaisir de lecture et de découverte, ce qui n'empêche pas ce tome d'être agréable et à l'image - positive - des autres tomes.
Et n'oubliez pas : la Fantasy nous appartient !