Démarré sur les chapeaux de roue avec un "R.I.P. Ric" original et de belle facture, le reboot de Ric Hochet déçoit malheureusement dès son deuxième tome, cette fois du fait d'une intrigue manquant furieusement de dynamisme malgré des prémisses sympathiques (la baiser qui tue, le Jardin du Luxembourg en hiver, l'ambiance mai-soixante-huitarde qui va bien...). Oui, le récit se traîne mortellement au fil de péripéties qui n'en sont pas, avec un Ric Hochet qui ne fait pas grand chose, pour déboucher sur une révélation du coupable qui ne surprendra personne et arrivera sans aucun suspense digne de ce nom. On s'ennuie, on compte les invraisemblances, on s'ennuie encore, et ce d'autant que le dessin de Van Liemt est sévèrement bâclé, frôlant même le catastrophique lors de la scène de poursuite automobile (l'ami Tibet au trait si élégant doit se retourner dans sa tombe...). Ce n'est qu'in extremis que Zidrou rattrape (partiellement) le coup en inscrivant son intrigue farfelue dans un cadre historique et politique plus que notable (les essais nucléaires effectués par la France dans le Sahara algérien...). Comme dans la premier tome, cette connotation réaliste est certainement la meilleure idée du reboot, et on espère que Zidrou poursuivra dans cette direction (et ce d'autant que "Meurtres dans un Jardin Français" laisse suspendue l'une de ses fictions, avec le curieux personnage du Nyctalope, dont on espère entendre parler à nouveau au prochain tome...). Mais par contre, et encore une fois : s'il vous plaît, changez de dessinateur ! [Critique écrite en 2017]