Le fond de l'histoire est plutôt bon : L'incidence de la dictature soviétique sur la vie d'un petit garçon, de ses proches et fait plus surprenant sur la tentative de bisou de cet enfant avec une copine de classe. C'est d'ailleurs le point de départ de cette BD. A partir de là en découle une sorte de rouleau compresseur de l'endoctrinement, de la délation, et de l’élimination de ce régime totalitaire. C'est intéressant comme angle de vue et donne une illustration touchante du quotidien à l'époque de Staline.
Malheureusement, je trouve que l'histoire ne va pas assez au bout. D'une certaine manière, les scènes tragiques sont traitées avec délicatesse, parfois juste évoquées (les goulags entre autre). Si c'est un parti pris, c'est plutôt bien vu. Mais je trouve dommage que toute la dureté de ce régime n'ai pas pris forme (du moins elle est dans ce qui nous ait raconté au niveau du sentiment d'oppression).
L'ensemble, de part le choix des couleurs, est assez sombre et représente bien l’atmosphère qui pouvait régner au sein de la population.
J'ai donc bien aimé, j'ai apprécié l'idée de traitement. Mais j'en attendais peut-être autre chose (peut-être plus), ce qui ne m'a sans doute pas permis de bien l'apprécier. J'aurais sans doute préféré que cela soit encore plus dur, plus difficile.