Objectivement est ce que cette BD mérite un gros 1? Peut être pas, mais la série ne mérite certainement pas non plus une telle fin, et en plus il y a un jeu de mot digne d'une enseigne de salon de coiffure dans le titre, alors mes roufles.

Zorn & Dirna c'est un peu mon plaisir coupable, la seule série Fantasy de Soleil que j’ai continué à lire après la puberté.
Oui, je l'avoue J'AI LU LANFEUST MAG ET J'AI AIME.
Voilà, c'est dit, mais ça c'était avant, quand j'avais 15 ans et que j'aimais bien les mecs avec des grosses épées, les filles à poils et les blagues nulles.
J'aime toujours en fait, mais j'ai trouvé mieux que les séries d'Arleston, non pas que j'ai un problème avec Lanfeust, c'est bien Lanfeust, juste avec les 72 séries dérivés ou non, qui se contente de recycler les mêmes idées avec le même dessin sans personnalité.
Enfin, là n'est pas la question, là on parle de ZORN & DIRNA, qui d'ailleurs n'est même pas écrit par le Roi Söleil, mais par le mec de Sillage, cette introduction était donc totalement GRATUITE.

Voici donc une énième bande dessinée estampillé fantasy édité par soleil, je ne ferais pas ici de résumé, mais en gros, l'univers est TRES intéressant et cohérent, des bonnes idées dans tous les sens et des personnages riches et charismatiques. Prévu en quatre tomes, les ventes étant plus hautes que prévu, la série eu droit a une magnifique technique éditoriale, LE RALLONGEMENT.
Les tomes 4 et 5, déjà bien en dessous du reste, tiraient déjà MECHAMMENT en longueur, à coup de câlins familial, retour à la campagne, de fight avec des méchants vraiment très méchants (qui, vu qu'ils sont tous immortels, revenaient inlassablement), et de péripéties portnawakquiserventàrien (la cour des purs, sérieusement?). Bref, nous voilà arrivé à la grande conclusion.

Et la c'est le drame.

Des monologues. Des putains de monologues, partout, tout le temps.
Les différents personnages (et il y en a un paquet) vont tour à tour balancer des grosses doubles pages de monologues entre eux, afin d'expliquer leurs motivations, leurs histoires et leurs sentiments, pour au final, tous chialer dans les bras les uns des autres.
Sauf que, déjà à la base le concept est chiant, mais en plus, le lecteur, lui, il les connaît les motivations, IL A LU LES PRECEDENTS ALBUMS, du coup, messieurs les scénaristes, ça serait pas un peu du GROS REMPLISSAGE RELOU que vous êtes en train de nous faire là ? Pis Seldnor et sa petite famille de Freaks, ça fait déjà 3 albums qui se sont retrouvés et qu'ils chialent tout le temps, c'était pas obligé d'en rajouter une couche.

Passé les trois quarts de l'album, viens enfin, l'affrontement avec le MECHANT, lui il est encore plus méchant que les autres il passe son temps à violer et à torturer et tout et tout, sauf que le bonhomme, bah il est gaulé comme Gollum, et du coup, face au transgenre et Jason Momoa, bah il fait méchamment pas le poids. Mais il se paye quand même le luxe d'un double cliffhanger, et ça devient gênant.

Et c'est tout, voilà, 50 pages de monologues, de résumés, de pleurnichements, de vide, pour arriver à l'épilogue, où on explique que Zorn & Dirna, après avoir compris la morale de Spiderman, remplacent la mort.

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Non mais dites donc, ils auraient pas pu faire ça dès le début ?
MrMaurice
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le 20 déc. 2012

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MrMaurice

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