Oui !
Je viens tout juste de refermer cette BD. J'ai pris un énorme plaisir à la lecture. Extrêmement original dans sa composition, son déroulé, sa conception. Première BD où je vois le texte en décalage...
Par
le 5 juin 2024
Nombreux sont les créateurs à avoir succombé au plaisir de laisser une œuvre conceptuelle, unique au monde. Rares sont les réussites.
Saïgon – Hanoï pourrait répondre à cette exigeante définition. Un Américain mutique, sombre et d’âge mur, rejoint pour le réveillon la maison de son enfance. Après quelques courses, il s’apprête à passer la soirée, seul, face à un documentaire consacré au retour d’un vétéran au Vietnam.
Le téléphone sonne. Laissée seule pour la soirée, une enfant a sélectionné son numéro dans un annuaire. La conversation s’engage. L’homme coupe le son de la télévision. Durant une trentaine de pages, nous suivons l’émission, tout en écoutant le badinage téléphonique. Il semblerait que l’homme soit le héros du film. À moins qu’il ne mêle sa réalité à la fiction. Manifestement, jadis, lui aussi a perdu un ami.
C’est beau. Tout en ocre et en retenue, le dessin colle parfaitement avec le sujet. Ses personnages bougent peu, mais écoutent et observent. Cosey sait dessiner un regard. Le visage de son héros ne s’éclaircira que dans l’ultime case. Magnifique.
Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes BD 45 One shot (ou presque) à lire et relire, 154 critiques de bandes dessinées et La guerre et la BD, critiques
Créée
le 18 mars 2019
Critique lue 287 fois
16 j'aime
D'autres avis sur Saïgon-Hanoï
Je viens tout juste de refermer cette BD. J'ai pris un énorme plaisir à la lecture. Extrêmement original dans sa composition, son déroulé, sa conception. Première BD où je vois le texte en décalage...
Par
le 5 juin 2024
Intéressante, cette BD. Vraiment !Alors que la plupart des images sont reprises d’un reportage télé sur des GI’s vétérans qui retournent au Viêt Nam et que la quasi totalité de l’album se passe lors...
Par
le 28 déc. 2023
Dialogue au téléphone entre un ancien du Vietnam et une ado le soir du 31 décembre. Au même moment passe un reportage sur le Vietnam actuel, Cosey inclus son personnage dans les images muettes de la...
Par
le 23 avr. 2021
Du même critique
Clint est octogénaire. Je suis Clint depuis 1976. Ne souriez pas, notre langue, dont les puristes vantent l’inestimable précision, peut prêter à confusion. Je ne prétends pas être Clint, mais...
le 14 oct. 2016
127 j'aime
31
Je dois à Hayao Miyazaki mon passage à l’âge adulte. Il était temps, j’avais 35 ans. Ne vous méprenez pas, j’étais marié, père de famille et autonome financièrement. Seulement, ma vision du monde...
le 20 nov. 2017
123 j'aime
12
J’avais sept ans. Mon père, ce géant au regard si doux, déposait une bande dessinée sur la table basse du salon. Il souriait. Papa parlait peu et riait moins encore. Or, dans la semaine qui suivit, à...
le 11 juin 2016
123 j'aime
30