Les éditions akata ont à cœur de faire découvrir aux lecteurs français des autrices peu ou pas connu en France. Sous la lune de Taisho est un one-shot de Hiromi Ebira, une autrice ayant 20ans de carrière et une œuvre riche et inconnu en France.
Avec ce titre, nous sommes plongés dans l'ère Taisho qui dura de 1912 à 1926. Terashima est un médecin irréprochable, brillant et centré sur son travail. Un jour, Tamako, une jeune femme à la santé fragile est amené pour être ausculté. Tamako est l'unique héritière d'une riche et noble famille, son père étant un comte. La famille de la jeune femme lui impose une grande pression, souhaitant la marier rapidement afin qu'elle enfante un héritier mâle qui puisse assurer la descendance de la famille.
Le médecin Terashima précise à la famille qu'un corps de femme n'est pas juste un outils de reproduction.. Cela ne plais pas à la noble famille mais intéresse Tamako et lui fait revoir l'importance de sa vie. Il s’en suis une histoire d'amour interdite, refoulée et cachée. Les deux amants n'ont pas le droit d'exprimer leur amour, Terashima viens d'une famille très pauvre et Tamako se marie rapidement à un cousin éloigné permettant de garder un rang noble.
Si l'histoire et les émotions des personnage sont parfois un peu niais (je trouve), le contexte historique et les obligations de l’époque sont intéressants. L’œuvre aurait mérité d'être plus longue et approfondie afin de rendre l'histoire plus profonde et détaillée. Si la relation entre Tamako, son marie et Terashima est intéressante dans ce qu'elle livre d'un contexte historique et des conventions d'époque, elle est souvent trop classique et prévisible.
L'aspect visuel de l’œuvre est assez réussi. Le dessin est précis, mature, efficace et expressif. Malgré de très beau moment mis en scène avec intelligence, l'ensemble se révèle souvent trop sage et classique pour une histoire qui l'est déjà.
Sous la lune de Taisho est donc une intéressante histoire, permettant de révéler aux français une autrice et un contexte peu connu. Le manga arrive facilement à toucher et à intéresser. Il sombre cependant dans un manque de profondeur et dans un ensemble trop classique pour marquer sur le long terme. Une lecture cependant sympathique.

nolhane
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le 18 mars 2020

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