Tome et Janry n'ont pas été les rois du timing sur cet album, c'est le moins que l'on puisse dire!
Ils décident à la base d'envoyer nos héros en URSS, et partent là bas en repérage en 1989. Mais le fait est que l'URSS dans l'année se morcelle, se dissout, et nos amis décident de retravailler leur scénario. Le résultat même s'il s'avère dans la lignée du travail des deux auteurs, c'est à dire assez bon s'avère tout de même un niveau en dessous de leur tout récent diptyque qui s'est conclu sur La Vallée des bannis. Pourtant Spirou à Moscou n'est pas un mauvais album, loin s'en faut, et on s'amuse à suivre les aventures de nos deux héros en Russie face à cet improbable vol de la momie de Lénine. Comme souvent l'album s'inscrit dans l'héritage de l'univers développé par Franquin puisqu'on y revoit une vieille connaissance qui n'avait plus croisé le chemin de nos héros depuis... un album de Fournier.
La BD est souvent drôle et les jeux de mots pullulent surtout à travers les noms poilants dignent d'un Goscinny. Comme toujours durant la période Tome et Janry, l'histoire s'inspire allégrement du cinéma grand spectacle et surtout ici de récits d'espionnage.
Un bon album dans l'ensemble, même s'il souffre un peu de la comparaison avec les deux albums précédents du duo et s'avère bien moins marquant.