Après un diptyque excellent, le tome suivant Spirou à Moscou tente de faire un retour aux sources, plus particulièrement à Le Dictateur et le champignon de Franquin avec le retour de Zantafio en méchant principal et en, ben, dictateur ainsi qu'un propos anti-militariste.
Malheureusement, la sauce ne prend pas. En effet, contrairement à des albums comme celui cité plus ou encore le diptyque Kodo le tyran/Des haricots partout, Spirou à Moscou est écrit avec lâcheté. Voilà Spirou et Fantasio forcés de travailler pour le KGB voulant renverser le tyran Tanaziof (pseudo de Zantafio évident). Mais le tout est tellement caricatural que Spirou à Moscou fait passer les communistes pour des gens ridicules facilement manipulables par les dirigeants du pays. Ainsi, finies les victimes de régimes totalitaires conscientes d'être opprimées mais ne sachant pas si la rébellion est une solution.
De plus, aucun personnage, y compris Zantafio lui-même ayant perdu tout son charisme, n'est marquant. Pire, l'album est xénophobe montrant des russes peu futés faisant soupirer.
Les seules choses qui rendent la lecture de l'album un peu plaisante sont quelques bons gags...
...plus particulièrement un Fantasio dépité déguisé en danseuse avec un tutu....
...ainsi que les représentations de quelques lieux et monuments de Moscou authentiques durant les moments où l'intrigue est mise en pause.
Mais, à part ça, rien de marquant. De plus, au milieu de l'album, l'intrigue part dans tous les sens au point qu'on ne comprend plus rien au récit raconté.
Bref, une aventure dispensable ne valant pas la lecture.