Dommage.
Parce que sous l'excellente couverture et le non moins bon titre de l'opus, la vérité dérange : le cynisme est toujours là mais la brièveté des séquences annihile tout propos. La noirceur ne se saisit qu'en relecture derrière
l'impression de jean-foutre violente et grossière.
L'auteur se creuse plus mais le fond s'y perd. Sous le nihilisme pointe
un nombrilisme d'autodénigration mal géré. Comme craché
lors qu'il y aurait le potentiel de construire ses personnages vite crayonnés pour lisser un album où l'équilibre des tons – moins chaotique, moins abrupt – servirait autant le propos que l'émotion sous les effets dessinés.
Second numéro en-dessous du premier où la ligne ne semble suivie que dans la forme (où l'on retrouve le goût du dérangeant, celui des femmes à poils et à barbes), et qui propose une mise à nue plus franche et plus directe de l'homme derrière les abracadabrantesques délires de l'auteur. Comme
un exhibitionnisme pervers glauque
auquel, lecteur conscient, nous participons. Malaise crade.
Effectivement, dans l'espace tourmenté d'Olivier Texier, personne ne nous entendra rier ni crire.