Je ne sais pas encore si c'est génial, conceptuel ou bas du front.
Est-ce un exercice de style ? car après une mise place rapide, il s'agit là d'un combat de plus de 150 pages environ entre le Shaolin Cowboy et une horde de zombies.
Dans le genre, on se rappellera des combats interminables de dragon ball Z, étalés sur plusieurs tomes, ou du Mildiou de Lewis Trondheim, une prouesse oubapienne d'une bagarre de 140 pages.
On reconnait le talent de Geof Darrow pour montrer le merveilleux Shaolin Cowboy s'escrimer à dézinguer du mort vivant, mais cela ne s'essoufflerait-il pas un peu vite ? le Cowboy est increvable, il arrive de manière assez déconcertante à réduire en bouilli cette horde de la manière très gore qu'on alloue à son auteur. Ca lasse forcément au fil des pages.
Mais je pense que le défi n'est pas dans la narration ou dans le twist final un peu gaguesque, mais bien dans sa mise en scène : geof darrow décompose les mouvements scrupuleusement, il varie les points de vue jusqu'à les user, il les utilise jusqu'à leurs dernières gouttes d'essence vitale. Il fait des tableaux gigantesques étalés sur plusieurs double pages. On sent bien ce style WimmelBilder popularisé par brueghel, bosch ou encore où est Charlie. Tout frise le génie obsessionnel, il faut que tout soit fait, sinon, ça ne marche pas... je ne serai donc pas étonner que le nombre de zombies tués correspond au nombre de zombies dessinés dès le début.
A avoir parmi la collection des livres de curiosité.