Traversé de solitude, écrasé par de multiples problèmes de communication, le mal-être et la frustration sexuelle, Tonoharu explique le quotidien d'un jeune assistant d'anglais exilé au japon.
Le personnage fictif s’inspire de la propre expérience du scénariste/illustrateur.
Autant le dire de suite, le résumé de ce roman graphique n'exprime pas la réalité de ce parcours étranger:
Le héros n'est qu'un amibe pleurnichard, paumé dans ses tentatives d’auto-réalisation, maladroit en tout car lâche et attentiste, frustré, stupide et particulièrement peu débrouillard. c’est vraiment difficile de ressentir de l'empathie pour cet empoté.
Bref, quelle superbe arnaque de présenter le tout comme le journal d'un professeur se fessant le témoin de "complexes et subtiles" problèmes de communication entre 2 cultures car notre personnage principal fait plutôt preuve de bien peu d'effort et de compression, préférant s’appesantir sur son sort et cultivant une naïveté confondante qui le pousse un peu plus chaque jour vers l'échec.
Et puis, on découvre très vite que le héro, est surtout obsédé par les femmes et se contre fiche assez royalement du japon, bref encore un tourisme en mal d'exotisme pensant que la bas, c’est plus simple que chez lui parce que évidemment, lui c’est le beau étranger que la femelle autochtone n'aspire qu'à se taper...
Le graphisme faussement simpliste à le mérite d'illustrer solidement les situations et de développer à merveille l'atmosphère dépressif qui s'installe lors des scénettes parsemant ce séjour au Japon.
La couleur y est pour beaucoup et malgré son caractère un peu rebutant au début du récit, on s'y accommode très facilement.
Bonne lecture ^^