En refermant ce "Un Feu qui Meurt", on a envie de dire "Rien de nouveau sous le soleil de Ralph Azham", tant la saga de Lewis Trondheim poursuit son bonhomme de chemin désormais bien tracé, entre heroic fantasy finalement assez traditionnelle et réflexion sur la difficulté de l'exercice du pouvoir. Comme dans le tome précédent, l'humour est quasiment absent désormais, et le récit est phagocyté par un pessimisme qu'on a même le droit de trouver accablant : même les amitiés les mieux établies ne résistent plus aux nécessités des jeux politiques, alors que la confiance se délite au fil des jeux d'alliance et des trahisons. Il s'agit d'ailleurs là d'une veine intéressante, qui pourrait aider Ralph Azham à s'élever au dessus de l'alignement parfois fastidieux de péripéties totalement basées sur l'usage des "pouvoirs" dont bénéficient une myriade de personnages s'affrontant avec une logique qui nous échappe régulièrement. [Critique écrite en 2017]

EricDebarnot
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le 13 août 2017

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Eric BBYoda

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