Les histoires de Gerry Duggan sur All-New Uncanny Avengers ne sont pas mauvaises, malheureusement elles ne mènent à rien de concret. On sent, à l’instar du titre principal de Mark Waid, que les séries Avengers n’ont pas de ligne directrice. On se retrouve avec des histoires pas mauvaises, rarement bonnes et qui n’ont aucun impact, aucune profondeur. Avec, enfin une confrontation, d’annoncée, avec Crâne Rouge, j’espère que le titre va enfin me faire vibrer.


Bien que Captain America ait dissous les Uncanny Avengers, la mission de l’équipe est loin d’être terminée. Après avoir longtemps comploté dans l’ombre, Crâne Rouge prépare une attaque qui pourrait être mortelle, et le manoir des Avengers s’apprête à devenir le théâtre d’un affrontement sanglant.
Confrontés à ses échecs et ses peurs, la Division Unité relève son plus grand défi, sous l’égide de Gerry Duggan (Deadpool), Kevin Libranda (Champions) et Pepe Larraz (Avengers). Un membre historique des Avengers fait également son grand retour.
(Contient les épisodes Uncanny Avengers (2015 (II)) #18 à 23)


Dire que l’on attend la résolution de l’intrigue autour de Crâne Rouge depuis qu’il possède les pouvoirs télépathiques incroyables du Professeur Xavier et un doux euphémisme. Cela court depuis le premier épisode de la série signé Rick Remender en 2012. Quatre ans ! Quatre ans que l’on attend de savoir comment Malicia, puisque cela ne pourra venir que d’elle, va régler le crime de Crâne Rouge !


Ce dernier décide, enfin, il aura fallu quatre ans (!!), de s’en prendre aux Avengers. Franchement, son excuse de « Malicia a l’esprit imprenable » n’a jamais tenu. Je n’ai jamais compris, pourquoi avec tant de pouvoir, le criminel nazi n’a jamais tenté de faire quelque chose de plus impactant. Il était plus entreprenant lorsqu’il était moins puissant.


Enfin bref, il passe enfin à l’attaque, en utilisant son arme à l’intérieur de la Division Unité, Vif Argent ! En un rien de temps, il parvient à vaincre toute l’équipe, hormis Deadpool. Même Malicia, soi-disant imprenable télépathiquement, cède face à lui plus vite que le temps d’éternuer.


C’est donc à Deadpool de sauver la situation ! Malicia n’est plus là, Cable n’a plus d’esprit, au sens propre, ce n’est plus qu’un morceau de viande, et tous les autres membres de l’équipe se battent pour Crâne Rouge ! Mais il en faut plus pour que notre Mercenaire Disert ne baisse les bras.


Il part chercher de l’aide auprès de Wong, en l’absence du Docteur Strange, et de Spider-Man. Il est vrai, que l’on pouvait s’attendre à quelque chose de plus incroyable pour une telle menace, mais bon. On sent également, après autant d’attente, que ce chapitre va être vite expédié, malheureusement.


Je ne vais pas plus développer cette intrigue, je préfère vous laisser découvrir, comme Gerry Duggan décide d’expédier cela. Depuis le temps que nous attendions cela, il faut dire que l’idée de base de Rick Remender, de donner les pouvoirs de Charles Xavier à Crâne Rouge, après que ce dernier ait retiré le cerveau du cadavre du père des X-Men, était juste géniale. On était donc en droit de s’attendre à un final ébouriffant, un poil plus long et surtout plus intéressant.


Là, comme je l’ai déjà dit, la chose est expédiée, une scène un peu trash pour les ados, les faire vibrer un peu, du combat dans tous les sens et hop on en termine avec cette histoire, sans que cela ne soit véritablement bien utilisé. On se doute que c’est Marvel qui a dit à Duggan de clore cette histoire pour passer à autre chose.


Passons sur le final et la décision de Malicia (je ne suis pas fan), de ce retour inattendu d’une façon qui l’est tout autant (dont je suis encore moins fan, on voit que c’est Duggan qui écrit), et de l’épilogue Cable (personnage qui n’aura servi à rien dans cette équipe). Tout cela à l’image du titre depuis la fin de Secret Wars. Marvel n’a pas su capitaliser sur l’excellent Secret Wars, préférant surfer sur Deadpool. La débilité sur le sérieux… Le paraître sur l’être…


Graphiquement, Pepe Larraz et Kevin Libranda. Que dire, c’est très joli ! Les deux artistes ont des styles très semblables et le duo ne choque pas. C’est vraiment le point positif de cette série. Quel plaisir que Ryan Stegman ai vite quitté le navire.


Bref, un dernier tome à l’image de toute la série, depuis sa reprise par Gerry Duggan. Ce n’est pas mauvais, mais ce n’est surtout pas bon. Il ne se passe rien, tout est expédié, une succession d’histoires totalement différentes, qui n’impactent pas, qui ne servent aucun plan sur long terme. Gerry Duggan semble être arrivé sur le titre sans plan précis en tête, cela se ressent à la lecture, on ne rentre jamais dedans, il n’y a aucun enjeu, aucun intérêt.

Romain_Bouvet
5
Écrit par

Créée

le 21 juil. 2019

Critique lue 33 fois

Romain Bouvet

Écrit par

Critique lue 33 fois

Du même critique

Le Deuil de la famille - Batman, tome 3
Romain_Bouvet
3

Un Joker qui n'en a que le nom, un Batman qui n'en est pas un...

À peine remis de son éprouvant combat contre la Cour des Hiboux, Batman voit revenir son pire cauchemar, le plus terrible de ses adversaires : le Joker ! Et cette fois-ci le Clown Prince du Crime est...

le 14 févr. 2014

17 j'aime

4

Batman : Silence
Romain_Bouvet
4

Trop d’étalages!

Batman Silence ! Le run de 12 numéros du duo Jeph Loeb et Jim Lee, ou comment essayer de faire intervenir le plus de personnages possibles en un court laps de temps. C’est la première chose que l’on...

le 13 déc. 2013

17 j'aime

5