Virtus : Le sang des gladiateurs par Kiichigo
5. 5 parce qu'après avoir lu le dernier tome, le cinquième justement, je suis perplexe au sujet de ce manga. Alors on va récapituler tout ça.
Si j'ai commencé cette série, c'est parce que je trouvais l'idée assez stylé, et que je pensais qu'on pouvait en tirer quelque chose d'intéressant. Venir rechercher un judoka des temps modernes sensé posséder la "Virtus", pour essayer de sauver Rome de son empereur fou, c'était une idée qui pouvait amener à des réflexions intéressantes. Autour de la violence, justement, autour de cette époque, et, à travers les personnages (en particulier le jeune Kamio), autour de notre époque et sa violence propre. Et autour des arts martiaux aussi, puisque, ne l'oublions pas, l'homme sensé sauver Rome n'est autre qu'un judoka. Bref. Je me disais que ça pouvait être intéressant, et je me demandais aussi comment des prisonniers japonais arrivés dans la Rome antique et formés pour être gladiateurs allaient pouvoir calmer un empereur taré. Durant plusieurs tomes, malgré la violence crue et assez dégueulasse de certaines scènes, j'ai plutôt apprécié ce manga. Pour l'évolution des personnages, les liens qui se tissent, les problèmes qui ressortent et qui amènent un début de réflexion sur la violence et sur la confiance que l'on peut accorder à autrui, et parce que, à chaque fois, je me demandais comment ils allaient s'en sortir. Persuadée que le dénouement serait, en quelque sorte, l'achèvement des réflexions proposées.
Et puis, il y a eu le tome 5 et le dénouement final qui [Spoil] n'en est tellement pas un que je n'ai même pas compris que ce tome était le dernier. J'ai dû vérifier pour m'assurer qu'il s'agissait bien du dernier, tellement l'idée m'était difficile à accepter. La fin du tome était une fin très ouverte, qui ne résout rien, n'apporte aucun élément de réponse et donne à l'ensemble un goût amer d'inachevé. Certains aimeront peut-être le fait d'avoir la liberté totale de choisir le dénouement, personnellement j'ai été un peu frustrée que l'auteur ne se soit pas plus engagé, surtout que ce cinquième tome, du coup, ne montre rien. Si ce n'est l'évolution finale des personnages, ce qui n'est pas rien, certes, dans ce manga centré à 80% sur leurs évolutions et celle de Kamio en particulier. [Fin du spoil]
Côté dessin, les graphismes sont très particuliers, et parfois franchement moches. Il ne s'agit pas du style de dessin que je préfère mais je trouve qu'il colle avec l'ambiance générale du manga, et renforce la violence omniprésente et dénoncée au travers des cinq tomes. Mais parfois, c'est clair qu'ils sont vraiment repoussants.