Le feu et la glace.

Signant le début d'un tout nouvel arc narratif, ce 8e tome est peut-être le plus croustillant de la série. La princesse Frea apparaît pour la 3e fois en couverture et tisse petit à petit sa toile d'araignée sur le royaume de Capua. Au point que la reine elle-même ressent un besoin urgent de revenir au premier plan: sur la couverture et dans le récit. C'est vrai qu'Aura avait été un peu mise en retrait depuis quelques tomes. Elle reprend les rênes car il va être désormais question d'évoquer avec Zenshiro un sujet jusqu'ici à peine effleuré: les concubines pour le prince consort. En effet, on sait que pour son royaume, ce dernier doit assurer l'hérédité de la magie espace-temps via une nombreuse descendance. Et pour soulager sa femme, le protocole autorise l'union de Zenshiro avec une ou plusieurs concubines. Un détail de protocole que Frea va utiliser pour assurer la croissance économique de son Etat Uppsala, en voulant établir une route commerciale directe avec Capua. Mais malgré les bénéfices que pourra en tirer ce dernier, le dilemme de la reine Aura est terrible: arriver à trouver le juste compromis entre son amour d'épouse et son devoir de reine pour l'intérêt de sa nation. La mise au point entre la princesse blanche du Nord et la reine rouge du Sud est inévitable, donnant lieu à des négociations tendues au chapitre 35 "Aura vs Frea": il dissimule à peine un beau crêpage de chignon sous le regard gêné du pauvre Zenshiro. Et il n'est pas au bout de ses peines vu la conclusion du tome. On espère que le rythme (point faible de cette série) saura garder le cap sur cette excellente lancée, bien meilleure que celle du 1er arc.