Faith, la super-héroïne hors norme

Le premier volume intitulé à la conquête d’Hollywood regroupe les quatre premières aventures de Faith Herbert. Super-héroïne connue sous le nom de Zéphir quand elle enfile sa tenue blanche, Faith a fait partie d’un groupe de super-héros psiotiques appelé Les Renégats. Dotée de pouvoirs de télékinésie qui lui permettent de déplacer des objets et surtout de voler, la voilà installée à L.A. tentant de mener une vie presque normale, en solo, sous la fausse identité de Summer Smith. Des rêves pleins la tête elle fantasme sa nouvelle vie dans la cité des anges. Se rêvant le pendant féminin de Clark Kent elle se retrouve employée chez Zipline pour écrire les quizz et les brèves de leur site internet people. Face à des super-méchants elle devra les faire battre en retraite comme seul sait le faire un super-héros !
Je suis sûre qu’avec ces quelques mots vous vous êtes déjà fait votre propre image de Faith : elle doit avoir tous les attributs que nous connaissons que trop bien des wonder-woman ou autre Catwoman : poitrine généreuse, taille de guêpe et hanche bien ronde. Et bien vous avez tout faux ! Faith Herbert ne correspond pas du tout aux canons de beauté imposé depuis des décennies. Elle est gironde à souhait et ses formes généreuses ne l’empêchent pas d’être bien dans ses baskets ! Mais ce n’est pas là sa seule particularité : à la mort de ses parents alors qu’elle n’était qu’une enfant elle s’est réfugiée dans la science-fiction, les comics books bref tout ce qui a un rapport avec la pop culture. Héroïne geek très dans l’air du temps, elle cite ses héros préférés, parle des séries télé qu’elle suit, de Joss Wedhon (le papa entre autre de Buffy ou Firefly) et se rêve au bras d’un prince charmant, mode midinette. Alors oui, vous n’avez pas ici à faire à une super-héroïne classique et ça fait du bien. La fraîcheur du personnage, son humour, sa première mission en solo qui s’avèrera être un sauvetage de chiots amène un peu de légèreté au monde très codifié des comics. Marguerite Sauvage apporte sa pâte en dessinant les intermèdes oniriques de Faith. Véritable pause respiratoire dans le récit, le dessin de la française donne une épaisseur de plus à ce personnage atypique, le rendant encore plus proche de son lecteur.