Lecture rapide, (Nihei oblige) en une journée de ce manga en deux tomes avec deux histoires, Abara et Digimortal.
Je trouve que les critiques du site sont très sévères vis-à-vis du scénario. Certes il n'est nullement complexe, tout est expliqué, sauf la fin qui est très ouverte, mais je ne l'ai pas du tout trouvé absurde. On passe rapidement sur les détails, et le background aurait pu être étoffé davantage mais avec seulement deux tomes il ne faut pas s'attendre à des miracles non plus. Le seul reproche flagrant est qu'effectivement ce n'est pas un modèle d'originalité, ça reste tout de même prenant, et très accessible, ce qui n'est pas dans les habitudes de cet auteur.
Il est clair que cette mini-série sert surtout à nous en prendre plein les yeux. Nihei distille un style très très crade, plein de traits partout, des gros aplats de noir, ce n'est pas propre, mais vu la maîtrise de ce dernier même crade c'est magnifique. Des doubles pages à tomber par terre, un design tellement classe digne de ce mangaka, les armures des protagonistes sont somptueuses, j'adore cette touche de beauté qui ressort du coup de crayon alors que c'est gore à souhait. Bon forcement, si on est rebuté par son style autant vous dire que ça ne sera pas Abara qui vous fera changer d'avis, par contre si on est fan, dans ce cas c'est un régal.
Petit bémol pour ma part, la mini-histoire en deux chapitres, Digimortal, à la fin du deuxième tome est encore une fois bien dessiné, très sombre, totalement dans l'univers de Nihei, mais c'est du dépeçage gratuit avec un semblant de background poussé sans grand intérêt. C'est joli à regarder, mais ça sera vite oublié.