Bon, franchement, je ne suis pas le plus grand fan de cette nouvelle approche pour Batgirl, durant les New52. Soyons franc, également, je ne suis pas non plus le public cible du titre. On est plus sur une série pour les teen, les ados, voir les jeunes adultes, avec une préférence pour un public féminin. Cela dit, le titre se laisse lire malgré le fait de se retrouver avec une gamine désinvolte dénote vachement de la Batgirl mature et charismatique que l’on a pu connaître par le passé.
Un nouveau Batman vient d’arriver en ville, et ce n’est pas vraiment du goût de Barbara Gordon. Son quotidien était déjà suffisamment mouvementé comme cela. Si Frankie, sa colocataire, fait désormais partie intégrante de sa double vie, la mort de son ami et ancien partenaire Dick Grayson semble pourtant avoir laissé un grand vide. Exposée à de multiples dangers, Batgirl saura-t-elle gérer de front une vie normale d’adolescente et ses responsabilités de super-héroïne ?
Batgirl amorce une nouvelle ère pour le personnage de Barbara Gordon et son alter ego encapé. Les scénaristes Cameron Stewart (Catwoman, De l’Autre Côté) et Benden Fletcher (Gotham Academy) offrent à la jeune femme moderne et ultra-connecté l’opportunité de faire table rase de son passé sombre. Appuyée par le trait vif et acidulé de Babs Tarr, la première série régulière de l’héroïne chez Urban Comics s’adresse un large public en quête de renouveau.
(Contient les épisodes Batgirl Sneek Peak, Batgirl ##41 à 45, annual #3 et Batgirl Endgame#1)
Avec « la mort » de Batman et l’arrivée de ce ridicule Bat-robot-lapin, la vie de Barbara Gordon se complique encore davantage. Il faut dire que le nouveau Batman, n’est autre que son père ! James Gordon ! Et ce dernier est bien décider à ce que tous les vigilants, qu’ils soient d’anciens alliés de Batman, cessent immédiatement leurs activités de vigilants. Une situation bien compliquée pour Barbara, puisqu’elle est bien décidée à ne pas obéir.
Comme si cela ne suffisait pas, elle doit sauver le mariage de son amie, et ancienne colocataire, avant son arrivée à Burnside, Alysia, et surtout tenter de comprendre pourquoi elle voit Dick, censé être mort et dont le deuil a été des plus douloureux ! Un « retour » qui tombe terriblement mal, alors que la jeune femme démarre une nouvelle histoire, lors d’un premier rencard avec Luke Fox !
Des intrigues sympathiques, qui se laissent lire, comme dans le premier tome. Néanmoins je ne parviens pas à m’identifier ou simplement à m’attacher à cette nouvelle version de Barbara ou ses nouveaux amis gravitant autour d’elle. Comme pour le premier tome, Stewart et Fletcher nous proposent des personnages, très enjoués, très insouciants, très branchés. Des personnage qui baignent dans les nouvelles technologies, toujours accrochés à leurs smartphones, leurs pc portables et leurs réseaux sociaux.
On cherche clairement à touché un public jeune, féminin et geek. Et je pense que cela fonctionne formidablement bien, mais je suis clairement recalé à l’entrée. Je pense ne pas être le seul à ne pas parvenir à s’intéresser au personnage, à la série, à cet univers.
Malheureusement, cette volonté à vouloir nous proposer une personnage féminin branché et tendance, tombe dans la caricature. Si tous les jeunes sont loin d’être comme ça, et encore heureux, il faut bien reconnaître que cette Barbare (tout comme tous les personnages gravitant autour d’elle) est insipide, sans la moindre profondeur. Elle en est presque superficielle. On se retrouve avec un personnage naviguant dans des intrigues sympathiques mais qui nous propose des réactions navrantes, et il faut reconnaître que les ficelles narratives se divines très, très, très à l’avance.
C’est dommage, mais cela l’est encore plus lorsqu’on découvre que la nouvelle galerie de méchants est tout aussi insipides.
Gros bémol, également avec la partie sur Dick. Son retour est assez pitoyable !
Graphiquement, le travail de Babs Tarr ne me touche pas non plus. C’est trop cartoon, trop kawaï, trop mignon, trop superficielle. On se rapproche trop du manga. Si je voulais voir du manga je me prendrais un One Piece ou un Kenshin, pas du Batgirl. Le pire, c’est en voyant Gordon, qui donne l’impression d’avoir l’âge de sa fille, qui n’en fait que dix…
Reste l’épisode estampillé « Endgame », un épisode muet, mis en image par Bengal et qui, lui, est juste absolument énorme et magnifiquement dessiné ! Batgirl tente de sauver une petite fille d’une foule « jokerisée ». Une histoire banale, mais le fait qu’il soit sans dialogue, nous prend à la gorge, tant les dessins de Bengal, son découpage, son rythme nous oppressent.
Bref, il faut se faire à l’idée que cette adolescente pleine de vie est la nouvelle version de Batgirl ! Une Batgirl pour un jeune public geek, et tant pis pour les lecteurs un peu plus vieux et matures qui ne peuvent que regretter l’ancienne Barbara Gordon. Quelle douleur de comparer les deux versions. La Barbara intelligente, charismatique et courageuse à cette petite fille geek, sans profondeur et baignant dans un univers assez niais.