Un manga important

Ma note remontera sans doute. J'ai d'abord connu la serie animee avec sa fin alternative et le heros principal est assez horrifiant dans le je ne pense qu'a moi lorsqu'il emprisonne un autre ajin juste pour sa tranquillite personnelle. La scene ou le heros m'a choque est aussi dans le manga, mais le portrait du heros principal est moins accablant, meme si cela ne resorbe pas completement le malaise.
L'histoire est dans la famille de Parasyte et Tokyo Ghoul comme on le dit souvent. Parasyte est a peu pres le meilleur manga seinen de la planete, cas a part de Tezuka et Urazawa, mais Ajin a un scenario meilleur et autrement plus coherent et suivi que Tokyo Ghoul. Le scenario sait aussi surprendre, l'histoire et l'action sont captivantes.
Le dessin n'est pas d'un maitre de la plume, ce qui se voit dans les premiers volumes avant l'inevitable amelioration du gars qui prend la main, ce qui se voit aussi dans une abondance de cases pas chargees en elements. Toutefois, le dessin est soigne et ce manga se detache du lot pour deux bouilles exceptionnelles. Il y a d'abord le mechant de l'histoire, Satou. L'action se deroule au Japon, mais Satou est a moitie americain, a moitie chinois, et on lui a accorde une bouille a faire se pamer d'envie tous les realisateurs hollywoodiens. C'est le profil d'un quinquagenaire avec un beret sur ses cheveux blancs coupes courts et avec une allure vestimentaire de paysan des annees trente, un mechant bonhomme, tranquille affichant le sourire du joueur, les yeux volontiers fermes. Et c'est le papy chef qui en impose, la main de fer dans un gant de velours, le gars predateur qui sourit sans sentiment humain particulier. Il a une certaine corpulence et les traits de son visage sont eux aussi soignes pour lui donner cette epaisseur fabuleuse de sorte de Staline au beret.
L'autre bouille exceptionnelle, c'est la femme ajin principale du cote des gentils. A part Boichi avec la Kohaku de Dr Stone et surtout a part Toriyama qui nous pond facilement des Bulma, Videl et C-18, ou Akane ou Chichi lors de sa participation au tenkaichi budokai, les jolis visages dans les mangas japonais sont souvent sur un meme moule, avec une famille particuliere du cote des auteurs de Gantz, City Hunter, qui se demarquent, tout en se ressemblant entre eux. Il y a bien dans cette plethores de visages qui se ressemblent certaines tetes qu'un detail va mettre en valeur, mais ici le tour de force, alors meme que le dessinateur n'est pas prodigieux, c'est la bouille de cette fille qui des yeux qui ont l'air d'un peu loucher, qui ont une tristesse et une sorte de retrait pour s'effacer, avec cette bouche qui s'arrondit boudeuse. La fille est jolie, mais etrange avec des details qui peuvent choquer, mais qui la rendent attachantes et qui soutiennent une certaine personnalite eteinte et en souffrance. Elle est petite. Elle a aussi de bonnes fesses, mais on a un dessin des hanches, des fesses, notamment dans un des derniers chapitres actuellement en ligne ou on la voit courir de dos, qui n'ont pas un arrondi tout fait, elle a un air realiste dans la moyenne et ce truc particulier ou on voit des jolies fesses et en meme temos on se dit qu'elle peut s'elargir en faisant quelques enfants. Cela a l'air un sujet bien trivial pour commenter le graphisme d'un perso de manga, mais non pas du tout, c'est un profil rare qu'on peut retenir le jour ou on fait un manga reunissant afin de representer la variete des profils humains tout ce qui s'est fait de plus original et pertinent en termes de portraits et silhouettes d'hommes ou de femmes.