Elle n’aurait pas pu tomber plus mal. Kirisa doit faire avec Hibiki pour ses grands débuts en tant que kiriishi. Et la jeune femme se montre aussi dévouée, investie et intègre que le jeune homme désinvolte, intéressé et égoïste. Il leur faut pourtant faire équipe, et les temps sont durs pour le tandem : leurs premières missions leur rapportent à peine de quoi se nourrir.
C’est que Kiriishi n’est pas un métier comme les autres. Il faut être capable d’identifier les causes de contamination et faire preuve d’aptitudes au combat lors des confrontations avec les êtres infectés, changés en créatures terrifiantes. En outre, le salaire est indexé sur le type d’Akatsuki guéri et récupéré lors de "l’akasection", la procédure de soin. Car c’est l’essence de la maladie qui, revendue à l’office central des kiriishi, vaut rétribution.
Le monde ainsi gouverné par la menace des akatsuki - et assez habilement introduit dans ce premier volume - sert donc de prétexte à mettre en œuvre ce qui s’annonce a priori comme un shonen de combat assez classique. Pour le moment, l’intérêt principal réside dans le design et la diversité des créatures rencontrées et dans une mise en œuvre des codes nekketsu plutôt efficace.
Mais le souci vient pour le moment d’un manque d’originalité dans la caractérisation des personnages et dans la construction d’une véritable intrigue. Si les deux héros demeurent sympathiques, ils apparaissent avant tout comme très archétypaux et, surtout, le lecteur aura du mal à ne pas voir dans Hibiki un ersatz de Naruto, tant dans le comportement que dans le graphisme.
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