Entre le début et la fin se trouve l'espoir et la rage, et ainsi de suite

Je me suis jeté sur cette lecture et me suis laissé emporter sans jamais m'en détaché, un seul instant. La puissance de cette œuvre occupera mes pensées encore longtemps.

Je vous souhaite, si vous hésitez encore à le lire, de suivre ce mouvement qui vous amènera jusque dans le goudron de Néo-Tokyo. Les thèmes abordés sont multiples et tellement caractéristiques de nos sociétés modernes. Les structures de gouvernances en prennent pour leur grade, les industries guerrière et techno-scientifique également. L'usage des drogues, la jeunesse rebelle, la vie en bande, la violence, l'amour et les amitiés, toutes et tous entachés jusqu'à la racine par Néo-Tokyo. Alors il existe comme un cri au monde, une tentative de ré-appropriation, porté par Kaneda et sa bande de déshérités, "c'est notre ville, c'est notre monde" ! Les organismes, marginaux, institutionnels, rebelles, se mêlent et se démêlent, tantôt se batte pour le même but, tantôt s'affronte. L'imaginaire suscité par la ville et ses personnages est extrêmement puissant. L'auteur parvient à créer un véritable monde vivant. Le tout écrit une œuvre hautement politique, où la vie de l'esprit (avec un grand "E" peut-être) esquisse le dépassement d'un monde pour la naissance d'un autre.

Akira est d'une modernité déconcertante.