SPOILER // L'anti-anti-héros
Akumetsu c'est son nom - Son crédo : trancher les têtes des méchants puissants du Japon qui font rien qu'à embêter les pauvres qui eux, sont très gentils.
J'ai pas l'air comme ça mais je rigole pas, je suis pas cynique. C'est juste mon côté ironique de bac à sable.
Akumetsu c'est un fantasme, le genre de ceux qui virent au cauchemar comme quand on sait pas s'arrêter dans notre délire, et que ça fini en un truc immensément dégueulasse. Après coup on se dit que bon on a quand même peut-être été trop loin...
Akumetsu va tout le temps trop loin, dans son idéal de justice il est même prêt à mourir - littéralement (pas comme ces tapettes de Chevaliers de bronze qui chiale dès qu'ils prennent un coup) ! Ainsi, pour garder un équilibre dans ses massacres arbitraires, dès qu'il prend une vie, il s'engage à donner la sienne. Sur le papier, c'est beau, c'est louable, toussa. Mais c'est surtout le genre de résolution que l'on ne peut prendre qu'une seule fois en règle générale.
Et c'est là que le bas blesse avec ce personnage : il n'y a pas qu'un seul Akumetsu !
- Ah bon ? Alors c'est une secte de fanatiques qui se sacrifient façon Mayas, Incas, Secte du temple solaire, etc. ?
- Non non, ce sont des clones. Plein de clones. Des tonnes et des tonnes de clones...
Perso j'appelle ça de la triche parce que toutes les belles paroles, les discours sans failles du héros se retrouvent ternis dès que l'on apprend ce petit détail.
Bon soit... si l'auteur avait au moins tenté de nous rendre empathique vis à vis de ces clones lâchés dans la nature. Si au moins on avait pu les suivre dans leur vie de tous les jours jusqu'à ce que le héros les appelle à ses côtés pour la grande boucherie. Si au moins on les avait vu évoluer auprès de gens qu'ils avaient aimé, forcé de les quitter sachant qu'ils ne reviendraient pas...
Mais non, l'auteur nous prive de cet élan émotionnel que je m'étais permis d'attendre. Grosse déception. Déception d'autant plus IMMENSE que les clones sont tous dépeints comme de joyeux drilles que ça fait marrer de se faire sauter la caboche, toujours le sourire aux oreilles, à faire des blagues, à se comporter comme de simples lycéens irresponsables. Et pis quand il faut être sérieux, ils froncent les sourcils et leur bouche devient un simple trait minuscule au-dessus de leur menton.
So 1990 comme caricature. C'est ça, en fait ce sont des héros de shonens basiques.
Si seulement cette série avait pu viser un public plus âgé on aurait pu obtenir quelque chose de fort, mais là ça ne passe pas. À aucun moment.
Pas d'empathie, pas de bonne note. Et toc !